Célestine (Célestite)

Catégorie VII : Sulfates, sélénates, tellurates, chromates, molybdates, tungstates

Classe de Strunz : VII - Sulfates, sélénates...

Groupe : Baryte

Composition chimique : Sr[SO₄]
Système cristallin : Orthorhombique
Densité : 3,9 - 4
Dureté : 3 - 3,5


La célestine est une espèce minérale composée de sulfate de strontium avec des traces de Ba et Ca. Il s'agit d'un minéral relativement abondant, typique des évaporites, mais aussi des milieux hydrothermaux.

L'étude chimique de la célestine a été réalisée par le chimiste et minéralogiste prussien Martin Heinrich Klaproth en 1797. La célestine sera décrite et nommée l'année suivante, en 1798 par le minéralogiste et géologue saxon Abraham Gottlob Werner.
Le nom de la célestine est inspiré du latin coelestis ou caelestis ("céleste") c'est-à-dire bleu-blanc en allusion à la couleur de ses premiers échantillons.

La célestine est un solide cristallin, souvent incolore, parfois blanc, de diverses nuances bleu-blanc ou pâle, bien plus rarement bleu clair, bleu, bleu-violet, vert. La célestine se présente sous forme de cristaux prismatiques aplatis ou allongés, moins souvent sous forme de tablettes.
Ce minéral forme des masses rocheuses d'évaporites, assez denses et fragiles, parfois fibreuses, très souvent colorées par des impuretés en jaune, jaunâtre, bleu-vert, rouge clair, rougeâtre, brun, brun-rouge...

La génèse primaire de la célestine semble hydrothermale.

La célestine est présente dans les cavités des roches volcaniques, remplies plus tardivement par des solutions hydrothermales de sulfate de strontium. Elle forme ainsi, tout en restant parfois très pure, des associations courantes avec le soufre, parfois même avec le soufre et le gypse. L'origine de la célestine piégée en géode, contenant diverses autres minéralisations comme le soufre, la baryte, la fluorine...est la même.

La célestine se retrouve en filon en association avec la galène, la blende et autres sulfures.
Plus fréquemment, elle reste un minéral disséminé dans les roches sédimentaires, elle est fréquente dans les calcaires, les dolomies et les grès.

La célestine est surtout typique et abondante dans les dépôts d'évaporite, provenant de la précipitation et de l'assèchement d'eaux saumâtres ou marines concentrées.


Source : Wikipédia