Garniérite

La garniérite n'est pas en soi une espèce minérale mais un terme générique qui recouvre plusieurs espèces de phyllosilicates nickélifères.

On doit à Jules Garnier, ingénieur de l'école des mines de Saint-Étienne, la découverte de ce minerai de nickel découvert et identifié sur le terrain (le topotype se situe en Nouvelle-Calédonie) entre 1863 et 1866 et connu par une publication en juin 1876 à l'Académie des sciences. C'est le minéralogiste australien W.B. Clarke qui est l'inventeur du terme, dédié à son découvreur.

Les gisements sont situés dans le profil d'altération : la garniérite se forme à la suite de l'altération des roches ultrabasiques nickélifères. Lors du processus d'altération de la roche mère, la silice et le magnésium sont expulsés des silicates qui les contiennent. Les saprolites (roches généralement meubles à dominante argileuse) ainsi formées en place contiennent au maximum 6 à 7% de nickel.
Puis, lorsque l'altération atteint le stade des latérites (roche rouge ou brune qui se forme par altération des roches riches en hydroxydes de fer ou en hydroxydes d'aluminium qui constituent les sols sous les climats tropicaux) et des cuirasses ferralitiques (carapace formée par le durcissement d'un type de sol propre aux régions tropicales), c'est au tour du nickel d'être expulsé.
Ce nickel se retrouve en solution dans les eaux météoriques infiltées, avec d'autres éléments chimiques. Généralement par percolation, ces solutions traversent la zone d'altération et les substances les moins solubles précipitent au contact de la roche mère imperméable, ainsi que dans les fractures.